Mes options : l'avortement

Mes options : l'avortement

Vous êtes peut-être dans une situation où vous pensez que l'avortement est la meilleure ou la seule option et vous cherchez plus d'informations.

Sur cette page, vous trouverez

  • Des informations fiables, revues médicalement, sur les types d'avortements disponibles au Canada et
  • Les moyens d'obtenir un soutien gratuit et confidentiel.


Bien qu'il soit bon de partager votre situation avec quelques personnes de confiance, il est important de se rappeler que la décision finale de votre grossesse vous appartient. Cette responsabilité peut vous mettre mal à l'aise, mais il peut être réconfortant de savoir que des informations fiables sont disponibles et que vous n'avez pas à faire face à cette décision seule.

Nous croyons que deux choses sont essentielles :

  1. Que vous ayez les informations dont vous avez besoin pour faire un choix éclairé et
  2. Que vous ayez le soutien dont vous avez besoin pour faire ce choix.


Avortements au Canada

Il existe plusieurs procédures d'avortement disponibles à différents stades de la grossesse. Au Canada, 90 % des avortements sont pratiqués au cours des 12 premières semaines de la grossesse, évitant ainsi les risques supplémentaires associés aux avortements plus tardifs.

Procédures d'avortement


Il existe deux types principaux de procédures d'avortement : L'avortement médical et l'avortement chirurgical

Plusieurs méthodes d'avortement médicamenteux sont disponibles au Canada.

Mifegymiso™ est une combinaison de deux médicaments, la mifépristone et le misoprostol.

La première pilule, la mifépristone, est prise par voie orale. Cette pilule bloque le support hormonal nécessaire à la poursuite de la grossesse.

Le second médicament, le misoprostol, est pris par voie buccale (absorbé par la muqueuse de la joue) un à deux jours plus tard. Le misoprostol provoque des contractions de l'utérus entrainant l'expulsion de l'embryon et du placenta, ce processus est accompagnée de crampes et de saignements.

Les autres types d'avortement médical comprennent le méthotrexate (qui arrête la croissance des cellules) et le misoprostol, ou l'utilisation du misoprostol seul.

L'avortement médicamenteux peut prendre plusieurs jours. Il nécessite normalement une ou plusieurs visites chez le médecin pratiquant l'avortement. En cas d'avortement incomplet, une intervention chirurgicale peut être nécessaire.

Pour chacune des interventions chirurgicales suivantes, le col de l'utérus sera dilaté (ouvert) pour permettre aux instruments de pénétrer dans l'utérus.

La dilatation peut se faire à l'aide de misoprostol, de laminaires (bâtonnets d'algues), d'un dilatateur osmotique (éponge expansive) ou de tiges métalliques.

Un anesthésique local peut être administré, ainsi que des médicaments pour réduire la douleur, la perte de sang et le risque d'infection.

Le tissu prélevé dans l'utérus peut être examiné pour identifier des fragments de l'embryon ou du fœtus et du placenta.

Aspiration et dilatation et curetage : D&C (1er trimestre)

Après la dilatation, l'avortement est pratiqué en insérant un long tube (canule) dans l'utérus. Après l'aspiration du contenu, il peut être nécessaire d'utiliser un instrument en forme de boucle (curette) pour racler la paroi de l'utérus.

Dilatation et évacuation : D&E (2ème trimestre)

Cette méthode nécessite deux rendez-vous. Après 24 heures de dilatation, cette intervention est pratiquée avec l'utilisation de l'aspiration et du curage utilisés dans les avortements du 1er trimestre (ci-dessus), et l'utilisation de forceps pour retirer les parties du fœtus. Pour les avortements de la fin du deuxième trimestre, avant l'intervention, une aiguille peut être placée dans le cœur du fœtus sous guidage échographique et du chlorure de potassium injecté pour s'assurer que le fœtus n'est pas vivant avant l'évacuation.

Déclenchement du travail (2ème trimestre)

Au cours du deuxième trimestre, comme alternative à la D&E, le travail est parfois déclenché et le fœtus accouché. Comme ci-dessus, le chlorure de potassium peut également être utilisé avant le déclenchement du travail.

Risques physiques et émotionnels liés aux avortements


Au Canada, l'avortement est considéré comme une procédure médicale sécuritaire. Cependant, comme pour tout acte médical, il existe des risques potentiels que vous devez prendre en compte avant de prendre une décision finale.


  • Saignements abondants
  • Infection
  • Risque accru de naissance prématurée lors des grossesses suivantes1
  • Lésions du col de l'utérus ou de l'utérus, y compris un faible risque d'infection ou de cicatrisation2 pouvant être associé à la stérilité ou à un risque accru de fausse couche.

Après un avortement, de nombreuses femmes ressentent un certain soulagement, tandis que d'autres éprouvent des émotions négatives. Les réactions peuvent être immédiates ou se manifester des années plus tard. Les femmes qui éprouvent des émotions négatives après un avortement ont rapporté les réactions suivantes :

  • Tristesse
  • Culpabilité ou honte
  • Engourdissement émotionnel
  • Dépression
  • Cauchemars ou flashbacks de l'avortement
  • Abus d'alcool et de drogues
  • Pensées d'automutilation

Les réactions émotionnelles varient en fonction de l'âge de la femme, du stade de la grossesse, de ses croyances religieuses ou culturelles, de sa santé mentale antérieure ou de la pression exercée sur elle pour qu'elle avorte.

Une grossesse inattendue entraîne de nombreuses questions et émotions. Les choix que vous faites pendant votre grossesse sont des décisions importantes. Vous êtes la seule à qui ces décisions reviennent, mais vous n'êtes pas obligée d'y faire face seule.

Si vous souhaitez parler à quelqu'un de votre situation, nous vous invitons à débuter une conversation avec nous, ou visiter un centre d'aide grossesse près de chez vous. Nous sommes à votre disposition pour écouter vos préoccupations et discuter avec vous de toutes vos options.

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  1. P. Shah and J. Zao, “Induced termination of pregnancy and low birthweight and preterm birth: a systematic review and meta-analyses,” British Journal of Obstetrics and Gynaecology 116, (2009): 1425-42. https://doi.org/10.1111/j.1471-0528.2009.02278.x;  H.M. Swingle,T.T. Colaizy, M.B. Zimmerman and F.H. Morriss, Jr., “Abortion and the risk of subsequent preterm birth: a systematic review with meta-analyses,” Journal of Reproductive Medicine 54, no. 2 (2009): 95-108. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19301572
  2. Syndrome d'Asherman, ou adhérences/cicatrices intra-utérines ou synéchies.